Les différentes étapes de transformation
Les éleveurs français se sont regroupés pour assurer la transformation du mohair. Depuis la fermeture de la filature française de mohair en 2009 la SICA s’est vue contrainte de faire laver et filer son mohair en Italie.
Après le lavage réalisé à Biella (Italie), un ruban est réalisé par cardage, qui démêle les fibres, et éventuellement par peignage qui les aligne et élimine les plus courtes.
La filature (Prato, Italie) se fait soit en cycle cardé, soit en cycle peigné; elle consiste en un étirage et une torsion du ruban afin de permettre l’obtention d’un fil. Les fils, destinés au tricotage (mercerie ou bonneterie) ou au tissage, reviennent en France pour être travaillés dans la région de Castres.
1 – Le cardage
Concerne tous nos fils après le tri et le lavage.
Le but est d’homogénéiser le ruban.
Le mohair est entrainé entre ces différents rouleaux afin de subir une homogénéisation superficielle. Il se présente à la suite de cette opération sous forme d’un voile parfaitement homogène à l’œil mais avec des fibres dans tous les sens, si on regarde de plus près. Cette opération se répète sur tout le « train de cardes » (successions de cardes, longueur 10 m).
2 – Les guills
Concerne tous les fils.
L’opération se situe immédiatement après le cardage.
Son but : parallèliser les fibres, parfaire l’homogénéité.
Le mohair est étiré dans cette opération par l’action des tensions données en continu au ruban sur la machine entre les rouleaux délivreurs et l’extrémité de la machine. Le mélange des 8 rubans permet également de calibrer de plus en plus parfaitement chaque section de ruban.
Cette opération se répète entre 2 et 4 fois.
3 – Le peignage
Concerne tous nos fils.
L’opération se situe après les guills.
Son but : faire tomber toutes les parties inférieures à 4 cm (blousses)
et parfaire la parallélisation.
Le ruban est aplati grâce à l’action mécanique du gros rouleau. Ensuite, il est happé par le peigne qui ne prend que les parties supérieures à 4 cm; le reste tombe sous la machine. Le voile qui sort de la machine est ensuite remis en ruban pour aller vers la filature.
4 – La retordeuse fantaisie à broches creuse
Concerne les fils 98/2 et 77/23.
L’opération se situe après le peignage.
Son but : constituer un fil par étirage et torsion d’une ou plusieurs âmes.
Ce matériel est le seul qui permette à la fois d’étirer et de faire des « effets » (bouclettes, flammés, boutonnés). Le Mohair ainsi traité garde tout son gonflant et sa légèreté, tout en étant très solide.
5 – La teinture
Elle se fait en écheveaux. Cette formule est choisie pour garder le plus de souplesse et de gonflant à nos fils. De plus en plus dans l’industrie textile, la teinture se fait sur cônes.
Les colorants utilisés sont choisis pour leur tenue maximale à la lumière et leur brillance.
Les écheveaux sont immergés dans ces grands bacs puis chauffés très doucement jusqu’à ébullition. Quand la teinture est suffisamment fixée sur la matière, la température est diminuée tout aussi doucement; ensuite, les écheveaux sont rincés et séchés.
6 – Le tissage
L’opération se situe après la filature et l’ourdissage en écru pour les couvertures unies, en couleurs pour les écossais.
La particularité de nos tissages réside dans le fait qu’ils sont tissés en bouclettes sur des métiers de très grande largeur (3 mètres). Ces métiers sont équipés de systèmes détecteurs d’erreurs (casse chaine…) ainsi que de systèmes automatiques pour les points ou les couleurs (d’où possibilité de faire des écossais…).
7 – Le tricotage
Comme le tissage, le tricot est une technique utilisée pour fabriquer une étoffe à partir d’un fil. Le tricot est constitué de boucles, appelées mailles, passées l’une dans l’autre. Les mailles actives sont tenues sur des aiguilles jusqu’à ce qu’elles puissent être bloquées par le passage d’une nouvelle maille à travers elles. Nous utilisons pour nos tricots des fils grattés unis ou teints (98/2, 80/20 et 60/40).